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Vient de paraître Architectures de terre dans l’Ouest africain. Bleu à l’ombre, ocre au soleil de Jean-Paul Colleyn avec des photographies de Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz aux éditions Imprimerie nationale (Actes Sud)
Le 18 juin 2016 à 16h38
Vient de paraître Architectures de terre dans l’Ouest africain. Bleu à l’ombre, ocre au soleil de Jean-Paul
"Cet ouvrage résulte de l’association d’un anthropologue, Jean-Paul Colleyn, et de deux photographes, Cécile Tréal et Jean-Michel Ruiz. Ensemble, ils donnent un aperçu des architectures de terre dans des sites particulièrement intéressants du Mali, de Mauritanie, du Maroc, d’Algérie et de Tunisie. Le lecteur-voyageur s’invite dans un monde de déserts, de dunes, de montagnes, de gorges, de savanes, de forêts de gommiers, de buissons d’acacias et de tamaris ; un monde de vent, de pierre et de sable ; un monde de modestes masures et de palais, de ksours et de casbahs, de mosquées frustres ou sublimes, peuplé de bergers, guerriers, commerçants, jardiniers, marabouts, savants et poètes. Le livre se concentre sur les architectures de terre crue, en évitant le ciment, la tôle et les câbles électriques, car il ne s’agit pas de “couvrir” tous les aspects de la réalité contemporaine, mais d’évoquer une tradition enracinée dans le passé, qui a encore un bel avenir devant elle.
Si les architectures du Maghreb et du Sahel ont fait rêver les cinéastes en quête de sites bibliques ou de royaumes moyenâgeux, une région ne vit toutefois pas que d’images. Des questions de sauvegarde du patrimoine, d’émigration, d’impact du tourisme, de sécurité publique, d’avenir, d’agriculture irriguée, de commerce transsaharien, d’élevage extensif se posent de manière lancinante, qui font peser sur ce type d’architecture une menace certaine. La prise de conscience de l’irrémédiable perte que constituerait sa disparition souligne les savoirs et les enseignements dont elle est porteuse. Le déplacement dans l’espace fait voyager dans le temps, car la terre d’Afrique a de tout temps été parcourue par des groupes de migrants qui ont laissé leurs empreintes. Mais pour les bâtisseurs, la terre crue demeure, au sens littéral, la première matière première : elle est disponible sur place, porte la couleur locale et est “durable” en raison même d’une fragilité qui n’abîme quasiment pas l’environnement."
Photographes de renommée internationale, auteurs de soixante-dix ouvrages sur l’Afrique, le bassin méditerranéen, l’océan Indien et l’Asie, Cécile
Jean-Paul
Source de l’information :
http://imaf.cnrs.fr/spip.php?article1451