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Vient de paraître Le naufrage du Saint-Nicolas. Naufragés, fugitifs et captifs sur la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord (1808-1810) de Timofeï Tarakanov aux Éditions la Lanterne magique

Le 25 août 2020 à 15h29

Vient de paraître Le naufrage du Saint-Nicolas. Naufragés, fugitifs et captifs sur la côte nord-ouest de l’Amérique du Nord (1808-1810) de Timofeï Tarakanov aux Éditions la Lanterne magique, 2020, 112 p. ISBN : 978-2-916180-28-1 Prix : 13 €.
Récit traduit et présenté par Éric Poix.


"À la fin du mois de septembre 1808, le Sviatoï Nikolaï (Saint-Nicolas), un schooner de la Compagnie russe d’Amérique, quittait Novo Arkhangelsk en Alaska avec à son bord vingt-deux personnes.
L’organisateur de cette expédition vers la Nouvelle Albion était le directeur de la Compagnie russe d’Amérique, Alexandre Baranov. Confronté à la raréfaction des animaux à fourrure dans les territoires relevant directement de son autorité, de sorte que les chasses y devenaient moins lucratives, ainsi qu’à l’hostilité de certains Amérindiens, il eut l’idée de faire rechercher le long de la côte nord-ouest de l’Amérique, en direction du sud, de nouveaux espaces où les ressources en fourrures seraient abondantes.
Alexandre Baranov prit soin de rédiger des instructions détaillées à l’attention du commandant Boulyguine et de Tarakanov, le subrécargue. Pourtant, en dépit du soin apporté à l’organisation de cette expédition, rien ne se déroula comme prévu et les événements se liguèrent pour bousculer les plans arrêtés par Baranov.
En effet, le Sviatoï Nikolaï fut drossé à la côte de la Nouvelle Albion, le 1er novembre 1808. Si, à l’issue du naufrage, les marins du schooner étaient sains et saufs, ils se heurtèrent d’emblée à des autochtones hostiles. Après un premier affrontement avec les Amérindiens, Russes et Aléoutes prirent la fuite en direction du sud, dans l’espoir de rejoindre le lieu où ils devaient retrouver l’autre navire de l’expédition. Les péripéties de cette traque, à l’issue de laquelle les survivants de l’expédition furent réduits à l’état de captifs dans différentes tribus de la péninsule Olympique, dans l’actuel État américain de Washington, nous sont connues par le récit de Timofeï Tarakanov.
Au début du mois de mai 1810, le brick Lydia mouilla dans les eaux de Neah Bay et son capitaine racheta treize survivants dont Tarakanov aux Amérindiens. Un autre captif, un des Aléoutes du Sviatoï Nikolaï, qui vivait au sud parmi les Chinooks, fut racheté en 1809 par un autre capitaine américain. Mais le jeune apprenti Filipp Kotelnikov, cédé à une tribu lointaine, ne put être libéré. Sept des compagnons de Timofeï Tarakanov avaient trouvé la mort. En juin 1810, les survivants étaient de retour à l’île Sitka."

Nous tenons à remercier chaleureusement Éric Poix pour l’édition, la traduction et la publication de cet ouvrage précieux et pour son activité éditoriale.