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Journée d’étude "Chantier d’archives, archives en chantier. Surveiller les populations colonisées en métropole (XVIIIe-XXe siècle)" organisée par le GROC et les Archives nationales (11 mars 2021)

Le 24 février 2021 à 16h50

Journée d’étude ’Chantier d’archives, archives en chantier
Surveiller les populations colonisées en métropole (XVIIIe-XXe siècle)’
Organisée par le GROC et les Archives nationales

Jeudi 11 mars 2021, de 9h30 à 17h30.



Le Groupe de Recherche sur les Ordres Coloniaux (GROC) et les Archives nationales (site de Pierrefitte-sur-Seine) ont le plaisir de vous faire parvenir le programme de la journée d’étude :

"Chantier d’archives, archives en chantier. Surveiller les populations colonisées en métropole (XVIIIe-XXe siècle)"

Celle-ci se déroulera en deux temps : la matinée se composera de panels de communications et discussions, tandis que l’après-midi se déroulera sous la forme d’un atelier, chaque intervenant-e présentant un document issu des fonds des Archives Nationales, dont le public aura pris connaissance au préalable. Centrée sur le thème de la surveillance, cette journée entend, dans un cadre plus large, nourrir la réflexion sur la présence du fait colonial dans les archives produites en métropole.



La journée se tiendra le 11 mars 2021, et aura lieu en ligne. Les inscriptions, indispensables pour recevoir l’invitation et le lien de connexion, sont ouvertes jusqu’au 9 mars prochain.
Pour les inscriptions et toute information complémentaire, écrire à : journeegrocan2020@gmail.com


Argumentaire
"L’histoire de la colonisation connaît, depuis maintenant plusieurs années, un renouvellement scientifique conséquent. Sources, terrains et problématiques ont été élargi.e.s, permettant entre autres d’investir à nouveaux frais la notion de « situation coloniale » proposée par Georges Balandier. À cette fin, les perspectives d’histoire sociale ont été particulièrement sollicitées. Si les recherches récentes ont privilégié le terrain colonial, l’angle métropolitain connaît lui aussi, à la suite d’une tendance perceptible outre-manche, un nouvel éclairage, enrichi notamment des apports d’autres champs d’étude. De plus, l’histoire des polices se déploie depuis les années 1990 dans le sens d’une analyse de la fabrique des institutions, des modes de gouvernance qu’elles produisent et des pratiques policières. Le croisement entre cette historiographie et celle du fait impérial a pris pour cadre non seulement le terrain colonial, mais également l’espace métropolitain, le second empire colonial français comme les périodes qui lui sont antérieures. Face à la très importante masse de documents produite par les institutions chargées de la surveillance des colonisé.e.s en métropole, de nouvelles pistes restent à investir. Cette documentation présente un intérêt tant dans sa dimension matérielle que comme support d’une manière de rendre compte du réel qui, parfois spécifiquement politique et sociale, genrée, raciale, résulte souvent de l’articulation entre ces aspects. Dans le cas présent, il s’agit d’envisager l’archive comme point de départ pour appréhender la surveillance des ressortissant.e.s de l’empire présent.e.s en métropole, en la considérant non pas uniquement comme une trace, mais également comme un instrument véritable du contrôle. Les enjeux ressortissants de ces deux aspects sont au cœur des problématiques que la journée, articulée autour des documents eux-mêmes, entend soulever."