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Vient de paraître Échanges et métissage des cultures matérielles entre la Nouvelle-Aquitaine et les outre-mers (XVIIIe-XIXe siècles) sous la direction de Michel Figeac avec Ludovic Balavoine aux Publications de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine

Le 23 mars 2021 à 21h44

Vient de paraître Échanges et métissage des cultures matérielles entre la Nouvelle-Aquitaine et les outre-mers (XVIIIe-XIXe siècles) sous la direction de Michel Figeac avec Ludovic Balavoine aux Publications de la Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine (P457), coll. "Élites politiques et idéologies", 2021, 282 p. ISBN : 978-2-85892-610-7 Prix : 29 €.

"À la suite de l’ouvrage pionnier de Fernand Braudel, Civilisation matérielle, Économie et capitalisme, les historiens ont montré à quel point les relations avec les mondes extra-européens ont pu être à l’origine de nouvelles manières de vivre, par suite du goût pour les produits exotiques et de l’accroissement de leur consommation au siècle des Lumières. Le sujet est considérable puisqu’il s’insère aussi bien dans le nouveau concept d’histoire globale que dans celui d’Atlantic History. La question est d’une importance essentielle parce qu’elle engendre des transformations des sociétés de l’Europe de l’Ouest et du Nord-Ouest et qu’il faut aussi penser aux transferts qui s’opérèrent dans l’autre sens, de l’Europe vers l’Amérique.
Les auteurs travaillent de manière concrète sur des objets, des produits, des denrées susceptibles de déclencher de nouvelles formes de consommations et de nouvelles manières de vivre de part et d’autre de l’Atlantique. La mondialisation de l’économie s’accélère sous l’égide d’Européens (armateurs, négociants, planteurs, colons...) avec la mise en place de systèmes coloniaux ou « impériaux », homologues et concurrents, segmentant les trafics intercontinentaux. Des objets jusqu’alors peu connus se généralisent (livres, montres, miroirs), des ustensiles nouveaux apparaissent (tabatières, porcelaine), destinés aux marchandises d’origine coloniale (thé, café, chocolat, tabac). En un siècle, certains biens sont donc passés du statut de produits de luxe à celui de consommations ordinaires. Notons que ces produits, le thé mis à part, s’inscrivent dans le cadre de l’Atlantic History, le sucre étant en particulier, avec la traite des noirs, la cause d’un accroissement quasi vertigineux des trafics atlantiques."





Michel Figeac est professeur d’histoire moderne à l’université Bordeaux Montaigne. Il est spécialiste de l’histoire de la noblesse et de l’histoire de la culture matérielle. Dans ce dernier domaine, il a notamment fait paraître un dictionnaire  : L’Ancienne France au quotidien chez Armand Colin (2007) et deux colloques récents  : Circulation, métissage et culture matérielle aux Classiques Garnier en 2017 et L’Habitat des élites urbaines en Europe à l’époque moderne à la MSHA en 2019.
Ludovic Balavoine est docteur et agrégé d’histoire. Spécialiste d’histoire économique et sociale, il a récemment publié Enquête sur la recette des dîmes dans la généralité de Caen. Le bon grain et l’ivraie aux éditions Honoré Champion (2019). Il participe au projet NAOM (La Nouvelle-Aquitaine et les Outre-Mers) dirigé par Caroline Le Mao en qualité de post-doctorant.



Merci chaleureux et amical à notre collègue Hubert Bonin pour nous avoir signalé cette précieuse publication.