Accueil > Actualités ultramarines > Vient de paraître Mademba Sèye (1879-1918), fama de Sansanding, Soudan (…)
Vient de paraître Mademba Sèye (1879-1918), fama de Sansanding, Soudan français (Mali). Conflits coloniaux, État de droit et trafic d’autorité de Richard Roberts chez Karthala
Le 10 août 2021 à 17h28
Vient de paraître Mademba Sèye (1879-1918), fama de Sansanding, Soudan français (Mali). Conflits coloniaux, État de droit et trafic d’autorité de Richard
"L’intrigue de ce livre est centrée sur Mademba Sèye - Mademba Sy, parti du statut de télégraphiste en 1879 pour atteindre, avec l’aide de ses parrains français, le rang de roi africain (en bambara fama) des États de Sansanding sur les rives du Niger. En 1899, Fama Mademba, Sénégalais né à Saint-Louis du Sénégal, est assigné à résidence à Kayes au motif d’abus de pouvoir, de meurtres rituels, de viols et d’extorsion des fonds.
Malgré la gravité de l’accusation, il est disculpé et retrouve son « trône ». L’affaire Mademba révèle déjà la négation des principes de l’État de droit face aux intérêts du colonialisme en construction. Le récit charrie des émotions et des informations sur ce personnage très habile à jouer pour résister aux défis posés à son pouvoir. À son grand regret, l’auteur révèle que Donald Trump en campagne électorale a été sa muse. En effet, Mademba partage des traits similaires avec Trump : le narcissisme, la crainte de l’insécurité, la misogynie, la maltraitance des femmes et une attitude de constant bricolage.
En décryptant le colonialisme à travers le personnage de Mademba, la voix de Richard Roberts n’est pas seule à se faire entendre. En effet, grâce aux subtilités inhérentes au discours rapporté, le texte laisse entendre la voix des protagonistes dont les propos sont cités ou transposés. Cette gestion de la polyphonie donne au texte un style original, voire captivant, pour peindre les débuts de la période coloniale et les relations complexes entre les divers acteurs, fondées sur le principe de la collaboration négociée."
Richard
Nous tenons à remercier amicalement et chaleureusement notre collègue Francis Simonis pour la primeur de cette information (et la couverture !)