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Vient de paraître La Fin de la “Force Noire”. Les soldats africains et la décolonisation française de Julien Fargettas aux Indes savantes

Le 28 février 2019 à 08h39

Vient de paraître La Fin de la “Force Noire”. Les soldats africains et la décolonisation française de Julien Fargettas aux Indes savantes, coll. "Le temps colonial" et "Mondes africains", 2019, 238 p. ISBN : 978-2-84654-502-0 Prix : 25 €.

Julien Fargettas sera en dédicace le samedi 2 mars 2019, de 14h à 18h à la librairie du Mau (Châlons-en-Champagne) pour la sortie de son ouvrage La Fin de la "Force Noire". Les soldats africains et la décolonisation française.

"En septembre 1944, les fameux tirailleurs sénégalais, soldats africains de l’armée française originaires de l’ensemble des colonies françaises de l’Afrique subsaharienne, figurent parmi les libérateurs. L’hiver 1944-1945 est ainsi celui du revirement. Le soldat adulé devient un soldat honni dont on doute. Les incidents se multiplient avec, comme point d’orgue, la tragédie de Thiaroye, au Sénégal, où plusieurs dizaines de tirailleurs récemment rapatriés tombent sous les balles françaises.
Mais le discrédit s’estompe face aux réalités du moment. Les tirailleurs sénégalais sont toujours les « dogues noirs de l’Empire » comme les surnomme Léopold Sédar Senghor en 1945 : insurrection du Constantinois en mai 1945, Damas, Maroc. Ils sont engagés dans la répression de l’insurrection malgache en mars 1947. Chacune de ces campagnes est alors marquée par la violence de la répression et par de nombreuses exactions.
Ils représentent près de 20 % du corps expéditionnaire français en Indochine en 1954. En Algérie, les Africains sont présents depuis le début du XXe siècle.
Le contexte nouveau des guerres coloniales érode également l’un des autres fondements de la « Force Noire », celui de la confiance. La méfiance est alors généralisée, tous les signaux pouvant être interprétés au mieux comme une défiance, au pire comme une collusion entre colonisés. Pourtant, aucune défection collective ne vient marquer la période. Les désertions demeurent individuelles et rares.
La période qui s’ouvre ainsi après 1945 est d’abord celle du retour à la mission initiale, celle de la défense de l’Empire. Pourtant l’Empire n’existe plus dès 1946, laissant la place à l’Union Française puis à la Communauté. Parmi eux, certains connaîtront des destins nationaux à la tête des nouveaux États africains."



Julien Fargettas, directeur départemental de l’ONACVG de la Marne, a consacré sa thèse aux Tirailleurs sénégalais de la Seconde Guerre mondiale (IEP d’Aix/Université de Provence et publié en 2012 Les Tirailleurs sénégalais. Les soldats noirs entre légendes et réalités (1939-1945) chez Tallandier

Nous tenons à remercier chaleureusement Julien Fargettas pour nous avoir communiqué, de longue date, la publication à venir - et donc attendue ! - de cet ouvrage, ainsi que la couverture et la table des matières, documents précieux !

Article mis en ligne le 31 octobre 2018 et mis à jour le 28 février 2019.