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Vient de paraître Mémoire noire. Histoire de l’esclavage, Bordeaux, La Rochelle, Rochefort, Bayonne sous la direction de Caroline Le Mao aux éditions Mollat

Le 29 septembre 2020 à 10h14

Vient de paraître Mémoire noire. Histoire de l’esclavage, Bordeaux, La Rochelle, Rochefort, Bayonne sous la direction de Caroline Le Mao aux éditions Mollat, 2020. ISBN : 9782358770231 Prix : 30 €.
Ouvrage paru dans le cadre du programme NAOM et soutenu par la MSHA-Maison des Sciences de l’homme d’Aquitaine et le Centre d’Études des Mondes Moderne et Contemporain, de l’université Bordeaux Montaigne


"Entre le XVIe et le XIXe siècle, environ douze millions d’Africains furent déportés par les négriers occidentaux vers les colonies. Dans cet « infâme trafic », les ports du Sud-Ouest atlantique jouèrent un rôle indéniable, convoyant plus de trois cent huit mille captifs. S’appuyant sur des études de référence et des recherches inédites ou méconnues, cette synthèse régionale met en résonance quatre ports au « profil négrier » complémentaire : La Rochelle, port de commerce moyen à la vocation négrière ancienne, Bordeaux, premier port colonial français durablement spécialisé dans le trafic direct avec les Antilles qui s’investit puissamment dans la traite à la fin du XVIIIe siècle, Rochefort, arsenal des colonies, qui soutint l’Asiento, traite négrière espagnole assumée un temps par les Français, tout en montant ses propres expéditions, Bayonne, qui n’arma que ponctuellement en traite. Investis dans le commerce triangulaire, ces ports tirèrent aussi profit de l’esclavage en lui-même. Troquant les produits de leur arrière-pays contre le sucre, le café, l’indigo, ils acheminaient vers la métropole et l’Europe entière ces denrées produites par les populations asservies, et l’on trouvait à la tête des plantations antillaises bien des colons originaires du Sud-Ouest. Plus largement, c’est tout un espace régional qui, directement ou indirectement, profita de la traite négrière et de l’esclavage. Cette étude est le fruit de la collaboration entre des universitaires de Bordeaux, La Rochelle, Limoges, Poitiers et des conservateurs de bibliothèque, de musée et d’archives."





Caroline Le Mao (https://twitter.com/Carolinelemao) est maîtresse de conférences habilitée en histoire moderne à l’Université Bordeaux Montaigne. À la croisée de sa thèse sur le parlement de Bordeaux et ses magistrats au temps de Louis XIV et de son habilitation sur les fournisseurs de la Marine de guerre, elle s’intéresse à l’histoire du port de Bordeaux et dirige le projet Région NAOM (La Nouvelle-Aquitaine et les Outre-Mers) dans le cadre duquel elle coordonne des recherches sur les liens de cet espace régional avec la traite négrière et l’esclavage. Elle est aussi l’auteure d’une synthèse sur Les villes portuaires maritimes dans la France moderne.