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Appel à communication pour le Colloque international "La Recherche scientifique à la Faculté des Lettres et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar : historique, bilan et perspectives" (Dakar, 24-25 février 2022)

Le 27 novembre 2021 à 16h21

Appel à communication pour le Colloque international
"La Recherche scientifique à la Faculté des Lettres
et Sciences humaines de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar
Historique, bilan et perspectives

UCAD II
Jeudi 24 et vendredi 25 février 2022



Ce colloque sera couplé avec une exposition.

30 novembre 2021 : dernier délai pour la soumission des propositions

I. Historique, contexte et justification

Du point de vue de ses origines, l’Université de Dakar, fondée officiellement le 24 février 1957, est le fruit d’une longue tradition académique arrimée à la puissance coloniale française : création du Comité d’études historiques et scientifiques de l’AOF en 1915 ; de l’école de Médecine de Dakar en 1918 ; de l’IFAN en 1936 et de l’Institut des hautes études de Dakar qui regroupe les écoles supérieures de Médecine, de Sciences, de Droit et Lettres en 1950.

L’acte fondateur du 24 février 1957 scelle les débuts d’une longue aventure académique, scientifique et culturelle. Rattachée dans un premier temps à l’Académie de Bordeaux, ses activités scientifiques, de recherche restent essentiellement organisées autour du modèle académique français qui va élaborer les premiers programmes de recherche et de formation des cadres avec une forte présence de la coopération technique française dans les Facultés. Mais l’accession du Sénégal à l’indépendance en 1960 sonne l’amorce des processus d’africanisation du personnel et des programmes de l’université. Malgré une présence des coopérants encore très importante dans certaines Facultés, comme c’est le cas à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, les programmes d’enseignement et les activités de recherche dessinent une cartographie intellectuelle qui s’attache à construire les fondements scientifiques et épistémologiques d’une université postcoloniale cherchant à se débarrasser fondamentalement de l’emprise académique française. Dès lors, à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, plus la dynamique d’africanisation avance, plus l’architecture des savoirs produits, élabore les profils des élites africaines formées par l’Université. L’activité de recherche et d’enseignement, ainsi que les transformations du système académique, suite aux multiples crises structurelles et politiques que connaît l’université après mai 68, prennent dans cette Faculté le visage d’une appropriation africaine des dynamiques de production et de transmission du savoir universel et/ou endogène. Celles-ci se matérialisent d’une part par l’organigramme des enseignements et de la recherche qui postulent une décolonisation de la recherche en même temps que celle du matériau épistémologique et herméneutique ; d’autre part les modalités de constitution et de production d’un savoir hérité des sciences humaines et sociales d’origine occidentale.

Depuis 1960, la Faculté des Lettres et Sciences humaines a construit une longue tradition de recherche scientifique et de formation des élites nationales, africaines qu’il convient de revisiter et de vulgariser.
  Quels sont les grands moments historiques et épistémologiques qui articulent les soixante années de recherche à la Faculté des Lettres et Sciences humaines ?
  Quels sont les apports scientifiques et pédagogiques des réformes académiques et pédagogiques à l’activité de recherche de la Faculté ?
  Quelle est la réception des travaux scientifiques produits à la Faculté, au sein des universités africaines ?
  Quels sont les impacts de la réforme LMD sur la qualité des productions scientifiques à la faculté ?

Consciente de la nécessité de repenser davantage l’université africaine, ses nouvelles missions et réorientations souhaitées par toute la communauté scientifique ainsi que les acteurs qui gravitent autour de la recherche, la Faculté des Lettres et Sciences humaines se projette de réunir autour de panels de discussions variés, des experts de tous bords afin de discuter des conditions, modalités et objectifs de la recherche au 21e siècle qui se voudrait responsive. Nous lançons un appel à contribution en direction de toutes les disciplines des sciences humaines et sociales, afin de recueillir des avis d’experts sur la question de la prise en charge de la recherche scientifique à la FLSH.

II. Axes thématiques :

Sans être exhaustifs, les axes thématiques suivants sont proposés :
  Hommage à certaines personnalités qui ont marqué la FLSH ;
  Les « écoles de Dakar » ;
  Syndicalisme et Politique à la FLSH ;
  Continuités et ruptures dans les enseignements et la recherche à la FLSH ;
  La FLSH : un legs colonial ?
  Vers la professionnalisation des enseignements ?
  Les enjeux et les défis liés aux sureffectifs, à la bi-modalité dans un contexte de la Covid-19 ;
  Réponses de la Recherche aux besoins de la société ;
  Recherche et infrastructures au sein de la FLSH ;
  Recherche et coopération scientifique à la FLSH ;
  Le financement de la Recherche à la FLSH.

III. Lignes directrices de soumission :

Les propositions de communication d’environ 300 mots accompagnées d’un bref cv sont à envoyer aux adresses suivantes : amadououry.ba@ucad.edu.sn ; khady.niang@ucad.edu.sn et bacary.sarr@ucad.edu.sn.
Les langues du colloque sont toutes celles enseignées à la FLSH : anglais, allemand, arabe, espagnol, français, italien, portugais, pulaar, russe, wolof, etc.

IV. Calendrier :

30 novembre 2021 : dernier délai pour la soumission des propositions
31 décembre 2021 : réponse du comité scientifique
31 janvier 2022 : dernier délai pour l’envoi des communications
La durée des interventions sera de 20 mn.
Les frais de séjour seront pris en charge par les organisateurs et les actes du colloque seront publiés.

V. Comité d’organisation

Amadou Oury BA, Professeur assimilé d’Allemand,
Idrissa BA, Professeur assimilé d’histoire médiévale,
Moussa FALL, Professeur assimilé de Lettres Modernes,
Khady NIANG, Maître de Conférences titulaire d’Archéologie,
Bacary SARR, Maître de Conférences titulaire de Lettres modernes
Oumar THIAM, Maître de conférences titulaire d’anglais.



Nous tenons à remercier chaleureusement et amicalement Idrissa Ba et le remercions pour nous avoir transmis la précieuse information.